Anne Soupa, en 20 lignes
J'y ai découvert la Bible et l'immense cortège des priants de l'histoire : mystiques féminines en particulier, et ai fait du parcours d'Angèle de Foligno, tertiaire franciscaine du 13e siècle, le sujet de mon mémoire.
De ces années date ma gratitude envers l'Eglise, représentée d'abord par mes professeurs ou accompagnateurs, saints
prêtres et néanmoins modernes, en particulier Eugène d'Oncieu, Georges Duperray et Henri Bourgeois, qui m'en ont ouvert les
portes.
J'ai publié "Faut-il croire au diable?" (avec Marie-Michèle Bourrat, Bayard, 1994), et "Pâques art du passage" (Cerf, 2009), conférences données à Sylvanès pour les
trois jours saints.
Le premier livre m'a permis de réfléchir à la part d'ombre de l'être humain, et à cette extrême difficulté que nous avons à reconnaître le mal en nous. La figure diabolique nous dédouane parfois, jusqu'à ce qu'un jour, peut-être, nous parvenions à nous en passer sans nous accabler, ni nous ni nos frères. En ce sens,elle nous sauve...de nous-memes.
Le second ouvrage, tout petit, est une méditation sur la fête des fêtes, Pâques, qui honore le simple fait de "passer". Et passer, de la nuit au jour, d’un âge à l’autre, est le
mouvement même de la vie. Tout est Pâques… Ainsi, j'ai cherché à montrer que Pâques est ce temps béni où le Dieu passant (jeudi) se fait passeur (vendredi) et
passage (samedi). En chacun de ces jours s’éprouve et se
fortifie le lien au Christ.
J'aime l'écriture, le Limousin,les arbres qui disent si bien les sentiments humains, le bel canto. Je suis mariée, mes sept petits enfants me
rappellent que la vie passe. Tout est grâce.