Est-il chrétien d'exalter la vie biologique ?
Dans les récents débats qui ont agité catholiques et médias, on a souvent entendu dire, presque comme une évidence tranquille, que "le pape ne pouvait pas faire moins que de défendre le préservatif et la contraception."
Il est vrai que le "Catéchisme de l'Eglise catholique", en plusieurs de ses articles, interdit toute pratique qui détournerait le couple de la naturelle procréation qui suivrait leur union.
Mais deux choses me paraissent importantes à souligner.
La première est qu'il ne s'agit pas d'une matière entraînant un engagement jugé infaillible. Il suffit de jeter un regard sur la succession de ces Catéchismes officiels pour constater que, si les principes restent, les dispositions en matière morale évoluent.
Mais surtout, je voudrais faire part ici de mon interrogation : Est-il chrétien de s'incliner devant la profusion de la vie biologique? Pourquoi l'Eglise s'enferme-t-elle dans des positions qui exaucent davantage la loi naturelle que le dogme de l'incarnation ?
Le préservatif et la contraception sont des dispositifs qui entravent l'éclosion spontanée de la vie qui traverse naturellement le vivant, y compris l'homme et la femme.
Mais nous chrétiens n'adorons pas cette vie brute, sauvage, que nos corps génèrent. Notre religion est celle de l'incaranation, c'est-à-dire de ce qui "prend chair" et dont nous avons à être ensuite les protecteurs.
Avant, il me semble particulièrement avisé, sage, au contraire, de chercher à maîtriser une vie débridée, trop naturelle....
Ceci pour dire qu'il n'est jamais inutile de s'interroger de manière critique sur les dispositions éthiques du magistère. Bon de tenir tout cela à bonne distance, à l'aune de son Credo.
Dommage que certains chrétiens ne s'en avisent pas et que les médias ne soient pas conscients des enjeux, et de considérer les chrétiens pour des benêts.
A moins que les médias demandent simplement au pape de tenir le rôle de celui qui rappelle une norme, peu importe d'ailleurs laquelle, mais qui la rappelle, parce que dans cette société déboussolée, qui manque de repères et d'hommes ou d'institutions qui les professent, il faut confier ce job à quelqu'un. Qui fera le garde barrière, le douanier aux frontières, et qui, ainsi affranchira tous ceux de l'intérieur de leur service de garde? Eh bien, ce sera le pape!
Enfin, quelqu'un qui dit "non!", pour que tout le monde puisse en paix faire le contraire.
Anne Soupa
Il est vrai que le "Catéchisme de l'Eglise catholique", en plusieurs de ses articles, interdit toute pratique qui détournerait le couple de la naturelle procréation qui suivrait leur union.
Mais deux choses me paraissent importantes à souligner.
La première est qu'il ne s'agit pas d'une matière entraînant un engagement jugé infaillible. Il suffit de jeter un regard sur la succession de ces Catéchismes officiels pour constater que, si les principes restent, les dispositions en matière morale évoluent.
Mais surtout, je voudrais faire part ici de mon interrogation : Est-il chrétien de s'incliner devant la profusion de la vie biologique? Pourquoi l'Eglise s'enferme-t-elle dans des positions qui exaucent davantage la loi naturelle que le dogme de l'incarnation ?
Le préservatif et la contraception sont des dispositifs qui entravent l'éclosion spontanée de la vie qui traverse naturellement le vivant, y compris l'homme et la femme.
Mais nous chrétiens n'adorons pas cette vie brute, sauvage, que nos corps génèrent. Notre religion est celle de l'incaranation, c'est-à-dire de ce qui "prend chair" et dont nous avons à être ensuite les protecteurs.
Avant, il me semble particulièrement avisé, sage, au contraire, de chercher à maîtriser une vie débridée, trop naturelle....
Ceci pour dire qu'il n'est jamais inutile de s'interroger de manière critique sur les dispositions éthiques du magistère. Bon de tenir tout cela à bonne distance, à l'aune de son Credo.
Dommage que certains chrétiens ne s'en avisent pas et que les médias ne soient pas conscients des enjeux, et de considérer les chrétiens pour des benêts.
A moins que les médias demandent simplement au pape de tenir le rôle de celui qui rappelle une norme, peu importe d'ailleurs laquelle, mais qui la rappelle, parce que dans cette société déboussolée, qui manque de repères et d'hommes ou d'institutions qui les professent, il faut confier ce job à quelqu'un. Qui fera le garde barrière, le douanier aux frontières, et qui, ainsi affranchira tous ceux de l'intérieur de leur service de garde? Eh bien, ce sera le pape!
Enfin, quelqu'un qui dit "non!", pour que tout le monde puisse en paix faire le contraire.
Anne Soupa